
De quoi parle Impact d’Olivier Norek ? On suit Virgil Solal, qui est un ancien militaire français. Dans le cadre d’une mission, on le voit être témoin des dégâts concrets que cause la pollution. On apprend que sa fille, morte à la naissance, l’a été à cause de la pollution également. Et VIrgil Solal va basculer. Il va devenir un écoterroriste, un terroriste écologiste.
Il va kidnapper des chefs de grandes entreprises qu’il considère comme coupables, par leurs activités, de la pollution et du réchauffement climatique.
On retrouve tous les ingrédients qui font les points forts de Norek
D’abord, on a un thriller. On suit Nathan et Diane, respectivement agent de police et psychocriminologue, et qui sont en charge des négociations avec les ravisseurs, affublés de masques de pandas, des chefs d’entreprise. Les personnages sont très bien développés et les péripéties sont bien pensées.
Mais les livres d’Olivier Norek reposent toujours sur des questions de société. Ce ne sont pas que des divertissements. Ils nous font réfléchir. Je le dis souvent, je le répète, lire des romans ne veut pas forcément dire, poser son cerveau le temps de l’histoire. Bien au contraire, les romans ont toujours des messages à faire passer, plus ou moins intéressants en fonction de l’auteur et du livre, certes, mais il était bon de le rappeler. Dans le cas d’Olivier Norek, les questionnements sont toujours intéressants. Ses livres sont toujours de parfaits cadeaux à offrir à quiconque vous aimeriez sensibiliser aux questions de société importantes soulevées dans ses livres.
Dans Impact, vous l’aurez compris, il s’agit de se questionner sur la pollution et le réchauffement climatique. Le livre est très bien référencé. À tel point qu’à la fin, l’auteur a mis en avant un certain nombre de sources sur lesquels il s’est basé, en fonction des faits évoqués dans les chapitres du livre. Au-delà de la remise en question nécessaire sur les dangers à venir à cause du réchauffement climatique, il nous met face aux conséquences déjà existantes de la pollution et du réchauffement climatique. Car, bien souvent, on imagine ses conséquences comme étant lointaines. Et c’est là que le livre nous met une véritable claque.
On y remarque également l’immense importance des réseaux sociaux dans la vie des gens. C’est par ce biais que Virgil Solal va convaincre une bonne partie de l’opinion publique.
Je vous avais parlé d’Entre deux mondes, dans lequel on suivait une enquête de meurtre dans un camp de migrants. Un livre qui en profitait pour traiter du sujet épineux des migrants sous plusieurs angles : celui des migrants eux-mêmes, de la police, de la population locale, etc. Un livre poignant, que je vous avais vivement recommandé. Et je vous invite à écouter l’émission que je lui ai dédiée, il y a plusieurs mois.
Pourquoi j’ai aimé Impact
Pour revenir sur Impact, je l’ai apprécié autant pour son histoire, un thriller captivant, que pour les questionnements sous-jacents. On se prend à poser le livre quelques instants pour réfléchir sur les faits évoqués. Autre chose, le récit est entrecoupé par de petites scènes qui décrivent un certain nombre de conséquences déjà visibles de la pollution et du réchauffement : la description de ce bar à oxygène à New Delhi, pour mieux respirer, celle des ours polaires, qui vont de plus en plus vers les habitations à cause du réchauffement, ce qui met en danger les populations, mais celle qui m’a le plus marqué, c’est cette scène où est décrite la vie d’un homme, grand-père d’une petite-fille. Il vit le plus en harmonie avec la planète, son électricité est principalement produite grâce au photovoltaïque, il évite de surconsommer, et sa petite-fille lui demande l’intérêt de faire ça, s’ils sont les seuls à le faire. En gros, ça ne va rien changer d’agir ainsi si les autres ne font rien. Et c’est une remarque que l’on peut se faire, ou que l’on a déjà entendue. Et le grand-père répond « Bien sûr que si. Lorsque l’humanité s’éteindra, nous n’aurons pas besoin de nous excuser ».
Alors, je suis le premier à avoir un mode de vie très contestable sur toutes ces questions-là, mais je me suis demandé : est-ce que, en tant que musulman, ce ne devrait pas être un moteur majeur qui devrait nous pousser à mieux agir, mieux consommer. Nous savons que cette vie est éphémère et que derrière, une autre commencera par un jugement pendant lequel nous serons questionnés sur nos actions. Et cela donne un poids énorme à la réponse du grand-père : « Bien sûr que si. Lorsque l’humanité s’éteindra, nous n’aurons pas besoin de nous excuser ».
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